Voilà le compte rendu de la suite de nos aventures de la Campagne Impériale de Warhammer V1.
Le résumé présenté ici est un extrait du journal de voyage de l'halfelin Curly Crémecuite, un herboriste aux ambitions secrètes et victime de quelques soucis psychologiques, qui n'est autre que mon personnage...
Bonne lecture. Et vivement que l'on joue la suite !
Carnet de voyage de Curly Crèmecuite
éminent scientifique, alchimiste et herboriste
Je poursuis la rédaction de ce carnet de route. Il est essentiel que je prenne le plus grand soin à noter toutes mes aventures. Ma biographie aura sans aucun doute sa place dans la grande bibliothèque de l’université d’Altdorf lorsque je serai célèbre pour mes travaux et mes découvertes.
Nous voilà donc arrivé dans la charmante ville de Bögenhafen à bord de la péniche de Joseph. Le magot, l’héritage et le notaire n’étaient qu’une vaste supercherie. Et nous n’avons, bien évidement, personne à qui porter réclamation. L’imposture de Kastor Lieberung était pourtant une bonne idée, mais il n’y avait rien à récupérer à la clef. J’en conclus qu’il s’agissait là d’une diversion sournoise pour faire venir le dénommé Kastor Lieberung, le vrai, à Bögenhafen pour l’assassiner. Mais les malfrats sont tombés sur moi, et mes compagnons, paix à leurs âmes...
Mais oublions cette anecdote qui n’a rien de glorieuse. Nous sommes donc à Bögenhafen et par un heureux hasard la cité est en pleine période de foire, la Schaffenfest ! Nous décidons donc de nous y rendre avec nos quelques couronnes en poche. Mes compagnons ont dans l’idée de se divertir et de participer à la beuverie collective.... Ma démarche étant plus intellectuelle, c’est l’occasion d’étudier les coutumes locales en me fondant dans la masse et de rencontrer d’éventuels confrères herboristes !
La foire est très animée et est massivement fréquentée par la paysannerie locale. La Schaffenfest est une fête printanière dédiée aux ovidés, moutons, méchouis et compagnie...
A peine faisons nous quelques pas dans la foule que Félix se fait embobiner par un marchand et achète, lors d’une vente à la criée, un magnifique mais encombrant lot de 13 brebis. Heureusement que le prix est correct : 10 couronnes. Nous voilà donc contraint de trouver une solution pour se débarrasser du troupeau, et si possible d’en tirer un bon bénéfice ! En attendant, nous confions les brebis au vendeur et poursuivons la visite de la foire.
Je vous passe rapidement le désastreux épisode où Randulf et Zemelda se sont fait massacrer par le champion de la foire en combat régulier... Pourtant le gros morceau de viande qu’ils avaient en face n’était plus très frais. Mais même avec les chants remotivant de Lilaann pour les encourager, ils n’ont pas fait long feu face au lutteur. On va mettre ça sur le compte de la fatigue du voyage... Bien heureusement que mes talents et mes connaissances en herboristerie m’ont permis de rapidement les remettre sur pied.
En fin de matinée nous arrivons dans le coin des camelots et autres charlatans beuglant plus fort les uns que les autres pour revendre leurs marchandises douteuses. Fort heureusement, ma brillante lucidité me permet de repérer une marchande tout à fait honnête et chez qui je me procure quelques herbes de qualité. (Note pour plus tard : il faudra que je me rende à la résidence de cette personne pour consulter son stock d’herbacé et de graminée)
C’est alors que je discute avec la revendeuse d’herbe que la foule s’agite. La garde de la ville poursuit un voleur. Le bandit s'apprête à passer juste à nos côtés lorsque Félix me bouscule pour essayer de le faire chuter. Mais cet engourdi de forestier me propulse directement dans une flaque de boue, laissant le brigand s’évaporer dans la foule. Les gardes nous arrêtent, moi et Félix et nous traînent devant le juge en nous désignant complice du voleur. Fort heureusement, le juge est un homme lucide et se concède à reconnaître que nous n’avons pas l’allure de brigand. Lorsque nous ressortons du tribunal, lavé de tout soupçon, un nain décrépie, suspendu à un pilori, attire notre attention et nous demande une piécette. (Je note ce détail anodin car j’ai le sentiment que nous retomberons sur ce nain un jour ou l’autre)
Nos 13 brebis sont revendues brillamment pour la somme de 15 couronnes lors d’une nouvelle vente aux enchères où tous mes compagnons excellent pour se débarrasser des petites bêtes.
Nous prenons ensuite le repas consistant et traditionnel servit à la foire et l'après midi nous décidons d'assister au spectacle d’un certain docteur dont le nom m’a complètement échappé. Le bonimenteur nous promet un festival de bizarreries diverses dont un authentique gobelin à 3 pattes ! Mais le spectacle tourne mal. Le gobelin s’échappe par une grille d’accès vers le réseau d’eau usagée de la ville devant des spectateurs effrayés. Le forain s’en remet à nous, et voyant qu’il a à faire à des aventuriers aguerris nous propose une récompense de 50 couronnes pour qu’on lui ramène sa créature intacte ! Ce que nous acceptons car bien évidement, il en va de la sécurité de la ville. D’ailleurs les gardes de la ville, attirés par la panique et trop occupés par la foire pour s’occuper de cette affaire nous suggère d’aller nous en référer au juge. Celui-ci nous propose alors une autre récompense pour éliminer la menace que représente ce gobelin à 3 jambes dans les égouts de Bögenhafen.
Sans prendre la peine de nous équiper en arme, torche, plan ou quoi que ce soit d’utile dans ce genre de situation, nous fonçons directement dans les égouts. L’exploration nous prend presque une journée entière. Nous suivons le gobelin à la trace, et passons devant une porte marquée du signe de la guilde des voleurs. Il règne une puanteur suffocante dans ce dédale de couloir qui nous masque les odeurs de gaz et de souffre, et nous ne voyons pas le coup de grisou arriver ! (Non l’halfelin ne réagit pas comme un canari dans ce genre de situation !). Malgré tout, bien qu’un peu sonnés, l’explosion ne nous arrête pas et nous continuons la traque du gobelin à 3 jambes. Bien évidement, je m’occupe de griffonner un plan des lieux pour mieux nous orienter. Nous nous faisons ensuite surprendre par une sorte de poulpe géant que j’élimine avec brio d’un seul carreau d’arbalète bien placé, sauvant par la même occasion ce brave Randulf incapable de maîtriser la bête avec son épée (note pour plus tard : Toujours attaquer une octopode avec une arme à distance !)
C’est ensuite que le drame est arrivé. Une erreur de ma part dû sans doute à l’euphorie de l'élimination du “poulpis octopusis”... Notre groupe arrive dans une zone des égouts recouverte d’une étrange mousse rouge. Bien évidement, je l’identifie grâce à mes connaissances encyclopédiques comme une sorte de lichen aux propriétés nocives. Seulement, j'informe mes compagnons d’aventures, et sur le moment j’étais persuadé de ce fait, que tant que l’on ne touche pas à la mousse tout ira bien. D’après mes lointains souvenirs, le poison de cette variété de plante n’était dangereux que par contact. Et pour prouver mes dires, je passe en premier dans le couloir recouvert de mousse. Au moment où je pose le pied devant la mousse, celle-ci libère une sorte de gaz aliénant que je prends en pleine figure. J’en garde encore des séquelles aujourd’hui. Ma santé mentale se détériore immédiatement...
Vous comprendrez, cher lecteur, et je m’en excuse, que la suite de ce récit sera approximatif en raison de ce malencontreux incident. L’état psychologique dans lequel je me suis trouvé après avoir inhalé le gaz, ne m’a pas laissé tout mémoriser, et je dois reconnaître avoir dû faire confiance à mes compagnons pour gérer la suite de notre aventure à Bögenhafen. Malgré tout voilà ce dont je me souviens :
Nous trouvons finalement dans les égouts une salle secrète, une sorte de lieu de culte hérétique avec un pentagramme tracé au sol. La porte est forcé par mes compagnons et Lilaann, pleine de courage, est allée seule inspecter la pièce. Je me souviens avoir eu un fort mauvais pressentiment à ce moment là, ce qui c’est confirmé par l’apparition d’une sorte d’entité maléfique, un spectre ou un démon, je ne sais plus, je n’ai de toute façon pas osé l’observer. Mais heureusement, notre chère amie elfe est ressortie de la pièce sans encombre et avec le gobelin à 3 jambes, ou du moins ce qu’il en restait, l’os de son bassin. Lilaann a aussi trouvé un mouchoir aux initiales “F.S.” brodées.
Une fois à l’extérieur, nous apprenons que le gobelin a déjà été abattu dans les entrepôts du port et que l’on ne nous donnera aucune récompense pour un bassin de gobelin difforme. Même le docteur “Machintruc” n’en veut pas.
Aux entrepôts, un gardien, pas très frais et plein de vinasse, nous apprends qu’il a lui même stoppé le gobelin. L’homme était en charge de la surveillance des entrepôts de Franz Steinaguer. Le rapprochement est immédiatement fait avec les initiales du mouchoir...
Franz Steinaguer est un des notables de la ville et commerçants, nous décidons d’aller le voir directement, en se présentant avec Kastor Lieberung, le faux... Mais aucune information ou aide n’est obtenue. Mais nous sentons bien que l’homme ne nous dit pas tout...
La suite de cette aventure m’est un peu confuse. Le poison de la mousse rouge m’a sans doute trop engourdi l’esprit pour que je me souvienne de tous les détails. Ce que je sais c’est que nous avons observé pendant de longues heures les faits et gestes de Steinaguer. Lilaann et Zemelda ont pénétré la nuit dans son bureau pour y dérober des documents et un grimoire.
Le juge est victime d’un empoisonnement que j’ai pu moi même constater. J’étais encore suffisamment lucide à ce moment là pour donner quelques conseils à son médecin. Prions Véréna pour qu’il guérisse.
Nous avons mené une enquête dans toute la ville, en particulier dans ses divers temples, pour finalement découvrir une société secrète constituée de la plupart des notables de Bogenhafen. Ces gens là pratiquaient des rituels étranges à tendance démoniaque. Mais fort heureusement, nous les avons stoppé, et évité le sacrifice d’un pauvre innocent.
Maintenant que nous nous sommes bien faits remarquer à Bogenhafen. Que nous nous sommes fait ennemis de la plupart des notables de la ville. Et que le juge ne peux ni nous récompenser, ni nous protéger. Je crois qu’il ne nous reste plus qu’une chose à faire : tracer notre route avant que le chaos s’empare définitivement de la cité ! Et moi je vais aller me reposer avant que mon esprit explose.... Tiens, bizarre, il m’a semblé avoir aperçu un farfadet chevauchant une citrouille volante, je l’aurai juré ! Il faudra que j’en parle à la mère Denis grande patronne de la guilde des lavandières d’Altdorf.